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25 Apr 2016

Aux chiottes la loi !

     Je suis la première à me réjouir de la richesse du vocabulaire de notre belle langue française et, cependant, je n’ai pas trouvé de mot plus approprié que le mot chiottes pour parler de la loi H2 adoptée récemment par l’état de Caroline du Nord et qui va à l’encontre des droits civiques de la communauté LGBT.

     Sans mauvais jeux de mots, puisque les parlementaires républicains veulent empêcher les personnes transidentitaires d’utiliser les toilettes publiques assignés à leur genre, je pense que ces politiciens constipés devraient sortir plus souvent de leur propre cabinet malodorant et laisser le reste du monde utiliser ceux leur choix.

     En effet, la Caroline du Nord a adopté une nouvelle loi rendant illégale toute tentative aux transgenres de pénétrer dans des toilettes ou vestiaires publics si elles ne sont pas en possession de leur certificat de naissance attestant de leur identité sexuelle.

     Lorsqu’on connait le puritanisme américain, souvent à la limite du ridicule, je ne peux m’empêcher d’imaginer la cocasserie des situations qui risquent de se produire si une femme transgenre ayant subi une chirurgie pour devenir un homme se voit obligée par la stupidité de cette loi d’uriner dans les toilettes réservées aux femmes.

     Pour avoir moi-même vécu une situation délicate il y a de cela quelques années, je suis bien placée pour savoir que les Américaines ne badinent pas avec ce genre de chose.

     En effet, alors que notre fille n’était encore qu’un bébé, j’avais demandé à mon mari de m’aider à la changer sur une tablette que je jugeais plutôt instable dans les toilettes d’un aéroport. En tant que Français, habitués aux toilettes mixtes, nous avions agi naturellement et sans la moindre idée que nous pourrions embarrasser qui que ce soit d’autant que nous étions dans une sorte de sas à l’entrée. Nous sommes donc restés abasourdis devant la colère de quelques mégères choquées par la présence d’un jeune père de famille dans les toilettes des femmes et dont l’attitude semblait totalement disproportionnée par rapport à l’innocence de la situation.

     Malheureusement, d’autres états comme l’Indiana n’ont pas voulu être en reste dans la chasse aux sorcières et le gouverneur Mike Pence, soutenu par des religieuses catholiques, des juifs orthodoxes et des groupes conservateurs, a donné son blanc-seing à la discrimination homosexuelle.

     De son côté, le Missippi, qui comme on le sait, est en général en retard sur tout, mais toujours à l’heure quand on parle de ségrégation, n’a pas tardé à présenter la loi  H1523 qui protège les responsables des entreprises locales qui souhaiteraient refuser certains services liés au mariage à des couples homosexuels sous prétexte de la liberté de religion.

     On sait très bien que les hommes politiques utilisent les voix de la bigoterie, de la haine et de la peur pour marquer des points auprès d’un électorat sans éducation. Et au Mississippi, ils peuvent s’en donner à cœur joie…

     Est-ce que cet état qui est un des états les plus pauvres des États-Unis, un des plus touché par l’obésité et certainement le plus retardé en ce qui concerne son niveau académique n’a pas d’autres choses à faire qu’à raviver ses anciens démons ?

     Lorsque j’ai écrit « La Fille de Dieu », je ne savais pas que l’histoire de James Manning serait à ce point d’actualité. Je pensais toucher à un sujet difficile, mais qui avec l’évolution rapide des mœurs de notre société ne serait bientôt plus que le récit d’un passage entre deux époques. Loin de moi, l’idée d’une pareille régression et d’un rappel des périodes les plus « noires » de la ségrégation raciale dans le sud des États-Unis.

     Cela signifie-t-il que nous avons toujours besoin de boucs émissaires pour justifier notre propre droit d’exister ?

     À quand la tolérance et le respect des autres dans ce qu’ils ont de plus intime et de plus fragile aussi ?

     La décence doit elle systématiquement s’assoir sur des cabinets de bienséances pour réussir à évacuer la merde ?

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Lettre adressée au gouverneur de l'état de Caroline du Nord.

 

Office of the Governor 116 West Jones Street Raleigh, NC 27603

Dear Governor McCrory,

We write with concerns about legislation you signed into law this week, House Bill 2, which has overturned protections for LGBT people and sanctioned discrimination across North Carolina. Put simply, HB 2 is not a bill that reflects the values of our companies, of our country, or even the overwhelming majority of North Carolinians.

We are disappointed in your decision to sign this discriminatory legislation into law. The business community, by and large, has consistently communicated to lawmakers at every level that such laws are bad for our employees and bad for business. This is not a direction in which states move when they are seeking to provide successful, thriving hubs for business and economic development. We believe that HB 2 will make it far more challenging for businesses across the state to recruit and retain the nation’s best and brightest workers and attract the most talented students from across the country. It will also diminish the state’s draw as a destination for tourism, new businesses, and economic activity.

Discrimination is wrong, and we believe it has no place in North Carolina or anywhere in our country. As companies that pride ourselves on being inclusive and welcoming to all, we strongly urge you and the leadership of North Carolina’s legislature to repeal this law in the upcoming legislative session.

Sincerely,

Karen Appleton, Senior Vice President, Box
James Avery, CEO, Adzerk
Brandee Barker, Cofounder, The Pramana Collective Marc Benioff, CEO, Salesforce

Chip Bergh, President and CEO, Levi Strauss & Co. Michael Birch, Founder, Blab

Ed Black, President and CEO, Computer & Communications Industry Association Lloyd C. Blankfein, Chairman and Chief Executive Officer, The Goldman Sachs Group Nathan Blecharczyk, Cofounder and CTO, Airbnb
Steven R. Boal, CEO, Quotient Technology Inc.
Ron Boire, CEO, Barnes and Noble
Lorna Borenstein, CEO, Grokker
Brad Brinegar, Chairman and CEO, McKinney
Michael Bronner, President, Dr. Bronner’s
Craig Bromley, President, John Hancock Financial
John Bryant, Chairman and Chief Executive Officer, Kellogg Company
Wes Bush, Chairman, CEO and President of Northrop Grumman

Mike Cannon-Brookes and Scott Farquhar, co-CEOs, Atlassian Lloyd Carney, CEO, Brocade Communications Systems, Inc. Marc Casper, President and CEO, Thermo Fisher Scientific, Inc. Safra Catz, CEO, Oracle

Brian Chesky, CEO, Airbnb
Emanuel Chirico, Chairman and Chief Executive Officer, PVH Corp.
Ron Conway, Founder and Co-Managing Partner, SV Angel
Tim Cook, CEO, Apple
Roger W. Crandall, Chairman, President and Chief Executive Officer, Massachusetts Mutual Life Insurance
Paul T. Dacier, Executive Vice President and General Counsel, EMC Corporation
Dean Debnam, Chairman and CEO, Workplace Options
Mike DeFrino, Chief Executive Officer, Kimpton Hotels & Restaurants
Bill Demchak, Chairman, President and Chief Executive Officer, The PNC Financial Services Group, Inc.
Alex Dimitrief, Senior Vice President and General Counsel, GE
Jack Dorsey, CEO, Square and Twitter
David Ebersman, Cofounder and CEO, Lyra Health
Randy Fiser, CEO, American Society of Interior Designers
Jared Fliesler, General Partner, Matrix Partners
Vince Forlenza, Chairman, CEO and President, BD
Joe Gebbia, Cofounder and Chief Product Officer, Airbnb

Jason Goldberg, CEO, Pepo
Kristen Koh Goldstein, CEO, BackOps
Mitchell Gold, co-founder and chair-man, Mitchell Gold + Bob Williams
John H. Graham IV, President and CEO, American Society of Association Executives Logan Green, CEO, Lyft
Mike Gregoire, CEO, CA Technologies
Paul Graham, Founder, Y Combinator
David Hassell, CEO, 15Five
Charles H. Hill III, Executive Vice President, Worldwide Human Resources, Pfizer Inc. Reid Hoffman, Chairman, LinkedIn
Robert Hohman, Cofounder & CEO, Glassdoor
Mark Hoplamazian, President and CEO, Hyatt Hotels Corporation
Drew Houston, CEO, Dropbox

 

28 Sep 2015

Premiers commentaires sur Amazon

Depuis la mise en ligne ce 25 janvier dernier, les commentaires n'ont pas tardés à apparaitre sur la page de vente Amazon.com de "La Femme à la Cravate Noire".

Tous les commentaires sont non seulement très encourageants mais également très enthousiastes surtout lorsqu'ils émanent de lecteurs étrangers parlant le français tel qu'un professeur d'univerité à NYU, ou d'un écrivain français publié Gallimard, d'un cinéaste, d'un architecte, etc.

Les messages que j'ai reçu de la part de ces lecteurs qui m'ont contacter par l'intermédiaire de mon site internet m'ont réellement fait chaud au coeur.

C'est une espèce de réconfort qui vous rassure dans le désir de vouloir écrire pour les autres et aussi être lue.

Je publie donc les premiers rapports d'activité d'Amazon.com.

Encore merci à tous ceux qui me supportent de façon concrète en achetant le e-book.

Votre participation au succès de ce premier roman est un encouragement incommensurable pour l'auteur que je suis.

Pascale Léon.

Romancière

28 Sep 2015

Ecrire c’est savoir apprivoiser l’errance

“Ce qu’il faut à l’écrivain, comme au peintre, au musicien, c’est l’infini de la vie et l’errance…”

                                                                                                                       Fernand Ouelette.

 

Ce concept d’infini dont les artistes bénéficient plus que quiconque, puisqu’aucune date d’expiration, qu’aucune mise à la retraite ne peut sanctionner leur validité, me rassure et me fait avancer.

Chaque jour, devant une page blanche, qui en elle-même représente une part d’infini, je ne me laisse plus envahir par le doute, mais seulement par l’espoir.

Car, au bout de l’écriture, il y a un poème, un essai, un roman, un scénario… Au bout de l’écriture, il y a un lecteur ou un spectateur qui attend confiant que je lui livre un peu de mon imaginaire pour compléter ses rêves.

L’écrivain est important et nécessaire à l’humanité.

Vue sous cet angle, la mission de tous ceux qui ressentent le désir d’écrire devient plus légère à accomplir et nous sommes nombreux à nous atteler à cette tâche magnifiquement douloureuse.

À l’instar du chevalier Bayard, soyons nous aussi « sans peur et sans reproche ». Nous ne manquons certes pas de vaillance, de loyauté ou encore de générosité, ce qui nous fait le plus souvent défaut, c’est la confiance en nous. Mais, les grands auteurs nous ont ouvert la voie. Nous n’avons qu’à marcher dans leurs pas et à laisser notre propre empreinte près des leurs. Leur immense talent jalonne le parcours qui ne doit pas être celui d’un combattant, mais celui d’un battant simplement.

Nous avons tendance à apprehender le syndrome de la page blanche mais nous devons juste accepter de nous perdre quelques heures, quelques jours ou plus si nécessaire en sachant que c’est pour mieux nous retrouver

 

Ecrire c’est savoir apprivoiser l’errance

Pascale Léon

Romancière

 

05 Jan 2015

L'aventure de l'auto édition

   L’idée de me risquer sur une terre inconnue, avec pratiquement aucun repère, aucune connaissance du milieu de l’édition, m’apparait comme une aventure enrichissante, mais un peu effrayante aussi.

   N’étant pas l'exemple même du kamikaze, entendez par là, mon unique pratique de la Tyrolienne pour un survol au-dessus de la forêt du Monteverde au Costa Rica s’est soldée par une peur panique du vide, et vous comprendrez immédiatement que je suis plus à l’aise dans le confort d’un salon de thé que lorsqu’il s’agit de descendre une piste noire au coeur des Alpes.

   Il n’en reste pas moins pour cela que j’aime découvrir de nouveaux horizons et tenter de nouvelles expériences du moment que je garde les pieds sur terre et la tête sur les épaules.

   Par le passé, l’auto-édition a souvent été pour les auteurs une alternative au rejet, la plupart du temps systématique, de leurs manuscrits par les maisons d’édition.

   Quel aspirant écrivain n’a pas essuyé le refus, d’un ou de plusieurs manuscrits par des éditeurs qui, il faut bien le dire, faisaient jusqu’à présent la pluie et le beau temps.

   Qui n’en a pas été réduit à investir ses propres deniers pour s’auto- éditer, et ce, généralement à coût élevé ?

   La petite histoire dit que même des romanciers, maintenant reconnus par tous, ont également éprouvé ce genre de déconvenue.

   Quelques exemples notoires :

— Après d’infructueuses tentatives auprès de grandes maisons d’édition, Marcel Proust parvint enfin à faire publier « Du côté de chez Swann » chez Grasset à condition de payer lui-même les frais d’édition.

— Théodor Seuss Geisel, plus connu sous le nom de Dr Seuss a vu son premier livre rejeté par 27 maisons d’édition.

   Dr Seuss est devenu un auteur de livres pour enfants célébré dans le monde entier pour ses classiques tels que « Le Chat chapeauté » et « Les Œufs verts au jambon ». Ses livres se sont vendus à plus de 600 millions d’exemplaires.  

— J.K. Rowling, mère célibataire qui vivait de l’aide sociale lorsqu’elle a commencé à écrire son premier tome de la saga Harry Potter, est maintenant internationalement connue pour la série des 7 succès retentissants. Elle est devenue le premier écrivain multimilliardaire en 2004.

   Bien sûr, il s’agit ni de tomber dans l’amertume ni dans l'euphorie, mais plutôt de contempler les différentes possibilités qui s’offrent à nous.

   Grâce aux vastes opportunités que propose internet, le mot auto-édition a pris une nouvelle dimension.

   S’il est toujours d’actualité de pouvoir s’auto-éditer, il est désormais possible de le faire a coût extrêmement réduit.

  En effet, internet a mis à notre disposition des outils de fabrication, de marketing  ainsi que des plateformes de vente, comme IGGYBOOK, Amazon, et bien d'autres.

   De nos jours, l'écrivain se doit en quelque sorte d’avoir plusieurs facettes. À celle de l’auteur s’ajoute, en dépit parfois de l’appréhension de l’aspect technique, celle de l’entrepreneur.

   Le fait de contrôler la destinée de son travail, de l’écriture d’un livre jusqu’ à sa mise en vente, a quelque chose d’ambitieux et de motivant à la fois.

   Au fil des articles que je vais diffuser sur mon blogue, je me propose de partager avec vous mes découvertes, mais aussi d’échanger les impressions recueillies au cours de cette quête initiatique du monde de l’auto-édition.

   Je souhaite que ce que j’ai appris durant ces derniers mois, vous donnera l’envie de goûter à cette liberté de créativité, mais également vous encouragera dans la voie du plaisir de l’accomplissement de ce qui apparait bien souvent comme un rêve et rien de plus.

   Après tout, vivre de sa plume c’est possible, alors envolons-nous !

Pascale Léon.

Romancière.

 

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